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Etes-vous choqué qu’un jeu puisse être fondé sur le licenciement de salariée ?

VOIX EXPRESS Etes-vous choqué qu'un jeu puisse être fondé sur le licenciement de salariés ? Propos recueillis par Cyril Peter | 27.01.2011, 07h00 Demba Diakhité 51 ans Ouvrier Rouen (76) « Oui. On ne peut pas plaisanter avec ces choses-là. Ce n’est vraiment pas le moment :70% de mes amis viennent d’être licenciés. Il ne faut pas avoir d’humour pour inventer un jeu pareil. Je ne jouerai jamais à ce jeu de cartes. Cela ne me ressemble pas. Je n’aimerais pas me mettre dans la peau d’un cadre peu scrupuleux. » Ronald Tintin 30 ans Professeur en management Paris (XXe) « Non. Certes, les gens sont sadiques. Mais ce jeu va faire un carton. Personnellement, je n’en vois pas l’intérêt. Cela ne m’amuse pas car il ne correspond pas du tout à mes principes. Mais je trouve l’idée intéressante. L’argent est roi dans notre société. La solidarité est une valeur qui se perd. L’inventeur a dû réfléchir. » Nadine Voisin 61 ans Retraitée Caen (14) « Complètement, oui. Je trouve que

Quand licencier ses salariés devient un jeu de société "Plan social"

Incarnant des actionnaires sans scrupules, les joueurs de Plan social doivent virer tous leurs salariés. Cynisme ou dénonciation du capitalisme sauvage ? A vous de juger. Jannick Alimi et Séverine Cazes | 27.01.2011, 07h00 Bien sûr, on aurait pu passer sous silence la mise sur le marché de ce jeu de société. Un de plus… Seulement voilà. Il a suffi de quelques semaines pour que la société Arplay, qui a créé et édité « Plan social », soit en rupture de stock. C’est dire la popularité de ce jeu très spécial. « Plan social est un jeu impitoyable qui réveillera vos instincts prédateurs et votre cruauté intrinsèque », explique, avec un cynisme non dissimulé, John-Harvey Marwanny, pseudonyme du patron de la maison mère d’Arplay. « Plan social » serait donc une sorte de Dallas à la française où les cartes remplacent la pellicule et la société ultralibérale l’entreprise familiale de « J.R Ewing ». Un jeu qui résonne d’autant plus fortement — violemment? — qu’en ces lendemains de crise pro