10 km de l’Equipe : record battu d’1 minute en 36’…grâce aux hormones du bonheur 2.0 :-)

Ici, j’ai surtout envie de partager avec les passionné(e) s de la course à pied le récit de ce 10 km de l’Equipe qui reste malgré tout une aventure malgré le résultat sportif « correct ». En effet, le sport reste avant tout un partage d’émotions !!! J





INTRO




Possible que je sois fatigué physiquement, mais tout se passe dans le cerveau. Tant le mental se porte bien, ce n’est pas grave si je suis mort physiquement…



Même si je ne l’avais dit à personne, j’avais la volonté de faire ce 10 km en au moins 36’59’’ ! C’était le minimum que je m’étais fixé en pensant que ce n’était rien du 16 km/h en moyenne sur un 10 km…Rien d’exceptionnel pour un homme jeune dans la catégorie Senior sur les courses où il y a un très bon niveau et faut donc rester très modeste.



Avec un record de 37’28’’ datant de février 2011, je reconnaissais moi-même que personne n’aurait cru que j’en serais capable. Du moins, pas après une semaine d’entraînement comme si de rien n’était  ;-)



Paris City, dimanche 19 juin 2011



Il faisait un temps pour courir !!! Ma foi, je n’avais pas à me plaindre. Il y a avait du soleil, mais pas vraiment les nanas ! Bah oui, faut pas être trop exigeant non plus quand il s’agit de la course à pied ;-)



Curieusement, il n’y avait pas beaucoup de concurrent(e) s dans le SAS péferentiel de 38’. J’avais l’impression de me retrouver entre « copains » et « copines ». Bref, l’ambiance était conviviale ! De l’autre côté, c’était parfait pour mon entraînement parce que je n’ai pas eu de stress inutile. Cela s’annonçait comme une petite promenade de santé dominicale… :-)



20 minutes avant le départ (9h40) à la place de la Bastille



Cette fois, j’avais surtout peur de ne pas arriver trop tard pour le départ comme au 10 km du château de Vincennes (12 juin 2011) où j’étais parti le dernier 3 minutes après le coup de sifflet…



Avec du recul, c’était un mal pour un bien parce que  j’ai compris que je pouvais partir lentement pour terminer fort à mon rythme.J



Cela m’embêtait de m’échauffer, mais j’ai fait exceptionnellement 1km de footing avec 3 accélérations juste histoire de dire que j’ai joué le jeu…Bien sûr, j’avais la paresse de courir comme avant de commencer chaque séance d’entraînement.



Ayant pour une fois un dossard préférentiel (No 950)  qui facile la vie pour le sportif visant la performance, je suis arrivé dans le SAS vers 9h50. J’ai pris le temps de discuter avec Christophe, Marc et d’autres concurrents. J’été déçu de voir qu’il n’y avait pas beaucoup de concurrent(e) s en moins de 38’. Je me suis dit pour la première fois :



« Ce n’est pas bon signe pour moi ! Il va falloir que je cours un peu en commençant à utiliser mon esprit compétitif…Je ne pourrais pas être au top, mais je vais faire de mon mieux en restant à l’écoute de mon corps.»





A 10h00 : C’est le départ de cette première édition de 10 km de l’Equipe



C’était étrange le départ de cette course. Je n’avais pas entendu le coup de pistolet ou sifflet. Soudain, une petite voix insignifiante annonça :

« C’est parti. »



J’avais donc pris ce départ pour une plaisanterie…J’étais MDR, voire PTDR quelques secondes avant d’être un peu sérieux car ce n’est pas un « one man show » ou « one woman show ». Ha ha ha !!!



Comme les autres concurrents avançaient, je me suis dit un peu surpris en voyant ces coureurs qui n’étaient pas là pour rire :



« Putain ! C’est quoi ce gros bordel ? »



Pour être honnête, cela m’a bien arrangé parce que je n’allais pas partir trop vite. J’ai pu voir la beauté du paysage avec des immeubles, des arbres…!!!  Comme je l’explique, tout se passe dans la tête. Je suis de bonne humeur et je vois le bon côté des choses car je n’ai pas à me plaindre ;-)



Km 1 en 3’36’’, soit 16,6 km/h ! C’était un départ correct. Maintenant, je sais que je n’ai pas besoin de me presser parce que j’ai tout mon temps.

.

Km 2 en 3’38’’, soit 16,5 km/h ! C’était tout à fait normal. Je pense que c’est surtout la séance de vendredi qui m’a dissuadé de courir en démarrant fort. Mais bon, il paraît que le début du parcours n’était pas vraiment tout plat. Cela pourrait donc aussi expliquer cette impression de ne pas avancer !!! ???



 Km 3 en 3’42’’, soit 16,2 km/h ! J’ai dû commencer à trouver cela long. Faut dire aussi que j’avais l’impression que c’était lent et ce n’était pas du tout bon pour moi car j’étais en train de m’endormir. Oups !



Km 4 en 3’33’’, soit 16,8 km/h ! On va dire que je m’étais de nouveau concentré en me focalisant sur les concurrents de devant que je voulais rattraper. Bah oui, cela reste une compétition. Je pense que tous les nanas sportives et gars sportifs aiment se tester pendant leur course surtout que cela permet de tirer vers le haut en allant plus vite car personne ne veut rien lâcher tant qu’elle n’est pas fatiguée ;-)



Km 5 en 3’32’’, soit 16,9 km/h ! C’était assez positif d’avoir mis 18’03’’ pour ce premier 5 km parce que je pensais que je pouvais vraiment faire au moins 36’59’’ en m’accrochant. J’avais de la marge !!! Entre nous, la course était pratiquement finie…Il faudra que je commence à me dire que la course est terminée qu’en franchisant la ligne d’arrivée et pas à la moitié du parcours. Que voulez-vous ? C’était l’heure de la pause pour mon bien-être ;-)



Km 6 en 3’38’’, soit 16,5 km/h ! A un moment, il y avait vraiment du vent et je n’avais pas prévu cela. De toute façon, il y a toujours des imprévus pendant mes courses et je fais avec les moyens du bord en me disant :



« Je n’ai pas peur du vent et il en faut plus pour me décourager… »



Soudain, un petit objet non identifié m’est rentré dans l’œil droit ! Je me suis mis à pousser un cri en laissant tomber l’idée de vouloir rattraper les autres concurrents :



« Cela suffit. J’en ai marre de cette course! Je ne vois plus rien maintenant! » 



J’avais un peu de larmes aux yeux à cause de ce petit vent bien chiant qui avait fait de la résistance. De l’autre côté, ce n’était pas la première fois que le vent venait me mettre le bâton dans les roues. Je me suis dit en faisant mon petit bonhomme de chemin :



« La route est encore longue, mais ce n’est pas grave si je suis de nouveau dans la merde. J’ai l’habitude ! »



Km 7 en 3’39’’, soit 16,4 km/h ! Ayant pu garder à peu près la même allure, je pensais que j’étais à l’abri…Bref, j’avais vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. J’ai tellement pris l’habitude de me reposer sur l’ultra si bien que j’ai souvent envie de m’arrêter pour marcher ou m’asseoir…Tout faire, sauf courir quoi !!!



Km 8 en 3’49’’, soit 15,7 km/h ! Cette petite montée un peu longue après le 7ème km m’a trop ralenti. C’est le seul moment de la course où j’ai eu l’impression que je n’avais plus rien dans les jambes. Je me suis demandé avec cet arrêt dans ma progression:



« Je ne comprends pas pourquoi je ne peux pas avancer comme avant ! Qui a eu l’idée aussi débile de placer cette montée à la con, ici ? C’est mort pour les 36’ ! Snif snif snif ! »



Je ne pouvais pas rattraper ceux de devant et je ne voulais pas être doublé par ceux de derrière. Ici, j’ai plus joué sur la tactique en me reposant dans cette montée sachant que je pourrai de nouveau retrouver ma vitesse de départ dès que j’en aurai marre de tomber dans la facilité. Après tout, j’étais là pour m’entraîner et pas pour faire un chrono de folie. Le seul petit souci est que je voulais tout de même faire au moins 36’59’’ sans trop me fatiguer...



Au moment où j’allais succomber à la tentation de marcher, une voix bienveillante me lança :

« Allez Ronald! Tu  ne vas pas lâcher maintenant ! Tu as connu des situations bien plus difficiles que cela. Accroche-toi !»



Alors que j’avais totalement l’esprit ailleurs en oubliant que c’était une course, un concurrent qui m’accompagnait me dit pour que je reparte avec lui :

«Tu tiens le bon rythme ! Un dernier petit effort et après ça descend. Nous allons continuer la course ensemble !»



Me connaissant bien, j’avais juste besoin de m’offrir ce petit plaisir de prendre un peu mon temps. Pendant une course, il n’y a personne qui va me surveiller et j’en profite pour traîner un peu les pieds !!! La course est super reposante par rapport à la séance de vendredi soir avec l’entraîneur où j’avais réellement couru en mouillant le maillot;-) En tout cas, cela commence à payer même si je suis encore trop lent sur le 10 km! J



Km 9 en 3’33’’, soit 16,8 km/h ! Encore une fois, tout était dans mon imagination parce qu’il n’y avait aucun problème. Une fois que j’avais arrêté de me reposer, je me suis remis à courir en retrouvant la sensation de vitesse avec la volonté de ne plus ralentir. Je sais que j’aurais pu faire un peu plus d’effort, mais j’ai fait ce que je pouvais pour cet entraînement.



Km 10 en 3’31’’, soit 17,0 km/h !



Maintenant, je ne me fais plus avoir avec l’arche d’arrivée au 9ème km en traînant les pieds alors qu’il reste encore 1 km à parcourir. Vraiment pas sympa pour les autres concurrents qui pensent que c’est la fin et accélèrent comme des fous sans réfléchir !!!



Pour moi, il n’en était pas question de laisser passer les concurrents qui vont s’amuser à accélérer. En effet, je commence à bien comprendre le truc ! Quant à ceux qui sont devant, j’essaye d’engloutir 2 ou 3 avant la ligne d’arrivée parce que je m’étais reposé juste pour finir fort en me disant :



« Comme j’étais super adorable pendant toute la course, je vais me faire un peu plaisir sur ce dernier km ! »



Une fois que j’ai franchi la ligne d’arrivée, je suis allé voir les gars et nanas pour les féliciter et les remercier d’avoir voulu jouer avec moi !!! J





Résultat sportif en chiffres :





Nom : TINTIN

Prénom : Ronald

Dossard : 950

Catégorie : SH

Classement réel : 36ème / 4034

Classement catégorie : 31ème

Temps réel : 00:36:20





C’est assez sympa d’être passé de 37’28’’ à 36’20’’ même si ce n’est pas grand-chose. J’ai juste couru à mon rythme en évitant de trop puiser dans l’organisme. Je n’ai pas de mérite puisque je cours juste avec la volonté de goûter aux « hormones du bonheur » sans douleur. J’essaye de rester fidèle à moi-même et tant pis si c’est au détriment de la performance. Ma chance est que je ne cours pas par obligation et c’est un super moyen pour mon bien-être !!!



Tu peux avoir des sensations incroyables en courant que tu n’auras pas toujours avec une personne même si tu l’aimes super bien. En réalité, c’est pareil pour l’écriture qui peut te faire  atteindre très vite le Nirvana en fonction de ce que tu racontes comme histoire bien sûr!!! J



Courir est ultra chimique et cela contribue au bonheur. Autrement dit, c’est sans doute grâce aux « hormones du bonheur » que je ne ressens pas la douleur et que je suis de bonne humeur.



L’aventure continue…





Ronald Tintin


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